Un compte-rendu de Germain !
Pour cette saison 2022, j'ai prévu de participer à 3 semi-Ironman avant de m’attaquer à la distance Ironman en 2023. J’avais donc choisi le Luxembourg comme premier objectif 2022.
Dimanche matin, le départ est prévu vers 09h00. Petit déjeuner à 06h00 et direction le départ vers 07h45. Un petit passage dans la zone de transition pour vérifier le vélo et installer mes bidons. J’en aurai bien besoin vu la chaleur annoncée. Et là sur les coups de 08h00, surprise annoncée, l’eau est à 24.8°C, combinaison interdite. Moi, qui suis loin d’être le meilleur nageur, je sens que cela va être dur. Je me crispe déjà avant même de partir.
Heureusement, je croise une ancienne connaissance dans la zone de transition qui me rassure : « T’inquiètes le courant est quasi nul, cela va nager facile ». Je me fais petit à petit à l’idée de nager sans combi et me dirige vers la ligne de départ. Je garde mon plan de course
établi à l’esprit. L’objectif est de finir la course entre 05h15 et 05h20. Cela va être dur avec la chaleur mais pourquoi pas.
Natation :
Le départ se déroule en rolling start. Je me place assez loin sur la ligne de départ en fonction de mon temps de natation estimé. Mon plan était de le faire en 43 min mais avec la combi.
Sans la combi, j’avoue que c’est un peu l’inconnu pour moi. L’attente est assez longue avant mon départ. Il faut dire que plus de 2000 participants à partir en rolling start, c’est long très long. J’ai de plus en plus hâte de commencer ma course. Finalement me voilà parti vers
10h10 seulement. L’eau est effectivement très bonne. Je mets une petite centaine de mètres avant de rentrer véritablement dans ma course. Finalement, ce n’est pas si mal de nager sans combi. J’y prend beaucoup de plaisir même. J’arrive à la fin de la natation en 43 min.
Plan respecté même sans la combi. Je suis agréablement surpris.
Vélo :
Place à mon point fort maintenant, le vélo. Lors de mes derniers entrainements et surtout depuis mes problèmes aux lombaires 1 mois avant, je savais que je ne pouvais pas pousser mes watts habituels au risque de finir complètement cramé. J’avais donc décidé de faire le parcours à 190 watts de moyenne sans dépasser les 210 watts. Et ainsi, espérer boucler ce parcours vélo à environ 32 de moyenne.
Le départ du vélo est entièrement plat pendant 35 km le long de la Moselle. Je trouve tout de suite une bonne position aéro sur le vélo. Je garde une vitesse stable à 35 km/h sans trop pousser pour en garder pour la partie plus accidentée. Je passe ensuite la première bosse
assez facile mais dès la deuxième petite bosse, je sens que la chaleur est déjà présente. Je décide de gérer l’effort sans trop pousser et surtout bien s’hydrater et s’asperger régulièrement. Le vent commence à se lever. Je le sens de plus en plus sur les parties en faux
plat montant. Pas mal de gens profite de ma roue sur ces parties à croire qu’ils se sont crus sur une course en peloton. Merci le non-drafting. On retrouve une route plus favorable sur les 10 derniers km qui me permet de retrouver un peu de vitesse. Je termine finalement le
vélo à presque 32 de moyenne. Plan bien respecté jusque-là. Je m’asperge bien d’eau avant de partir pour la course à pied sous 36°C.
Course à pied :
La partie en couse à pied se déroule en plein soleil, presque pas d’ombre. Je sens tout de suite, dès les premiers km, que je vais souffrir. Le plan était de faire 1 h30 sur ce semi. Mais je sens déjà dès les premières foulées que ce sera mission impossible. Je ne me
sens vraiment pas super. Les mauvaises sensations sont confirmées dès le km 3 où des douleurs intestinales apparaissent. Et là, je craque complètement dans la tête. Je songe même abandonner dès le premier tour. Finalement, après le premier tour, je me dis que ce
serait dommage d’arrêter là après tout le parcours effectué. Donc je continue en alternant marche et course à pied. Mes douleurs intestinales ne m’auront finalement jamais abandonnées de toute la course à pied. J’essaie donc de finir la ligne comme je peux. Je vois pas mal de gens marcher. Je ne dois donc pas être le seul à souffrir. Je vois également une athlète s’effondrer complètement au sol incapable de se relever. Elle devra ensuite être réanimée. Preuve que les conditions de chaleur étaient vraiment extrêmes. Finalement je termine tant bien que mal en dessous des 6h en 05h59 avec un temps de course à pied catastrophique (pour moi je précise) en 02h10. Jamais couru aussi lentement sur un semi. Après vu la distance où j’ai marché, je ne m’en sors pas trop mal.
Je fais quand même 806 sur un peu plus de 1800 à avoir terminé la course.
L’objectif n’est pas réussi, je suis un peu déçu mais à la vue des conditions météo je me dis que c’est déjà pas mal d’avoir terminé la course. Ce n’était pas un jour pour performer. J’aurai d’autres occasions pour cela. Mais tout n’est pas à jeter. Je retiendrai la bonne partie
en natation surtout en tenant compte du peu d’entrainement dans cette discipline. On va essayer de s’y entrainer un peu plus. Je sens qu’il y a pas mal de marge pour progresser. La partie vélo n’était pas trop mal non plus. Dommage de ne pas pouvoir pousser ses watts habituels sans quoi je pense que j’aurais pu faire ce parcours à 35 de moyenne. Et puis, je retiendrai le fait d’avoir terminer la course malgré les difficultés. La tête a lâché mais pas entièrement.
Maintenant place à la deuxième partie de saison. Au programme IRONLAKES (Half) et Sardaigne (IRONMAN 70.3).
Ensuite, cap sur 2023 et l’objectif Full distance (sauf si je change d’avis d’ici là).