J'ai tardé à narrer les histoires qui sont arrivées à Butgenbach, à la Gileppe et à Gérardmer. Il est temps de réparer!
3 Titans ont participé au Sprint de Butgenbach le 27 juillet sous un ciel gris, Simon se classe 50ème, Greg, avec l'objectif de Vichy en tête se classe 78ème et moi, à peine revenu de vacances, qui termine 87ème. N'oublions pas les supporters qui ont pleinement joué leur rôle.
Nous étions plus nombreux à La Gileppe sur le DO 2 semaines plus tard, avec des conditions météo guère différentes de Butgenbach au début mais le soleil a fini par nous réchauffer lors de la course à pied. Première pour moi, j'ai réussi à vaincre la claustrophobie qui m'assaillait lorsque j'enfilais ma combinaison en néoprène auparavant. Je ne vais pas dire que la natation s'est transformée en pur bonheur mais presque. Au final, Arthur arrive premier Titan, concentré sur sa course, imperturbable lorsqu'on le croise sur la course à pied. Grégory suivra, puis Benjamin que je n'ai pu suivre dans le final de course à pied. Chloé était toute proche! arriveront ensuite Caroline, Guillaume, Marc D., Cindy, Charlotte F.
Le dernier triathlon en date fut le XL de Gérardmer, premier demi pour moi, l'objectif initial était de finir mais l'appétit est venu en mangeant!
Nous étions nombreux du club sur ce beau parcours.
Quel plaisir de se retrouver au bord de l'eau dans la foule précédent le départ.
Course partie, natation plaisir avec Jérémie pas très loin, il aura d'ailleurs, au final passé la majorité de sa course avec un repère du club!
Première transition tranquille, sous la tente, ce que je ne reproduirai pas ou je mettrai mes lunettes en derniers car elles ont rapidement été saturées de buée et je me suis retrouvé tel une taupe dans sa galerie.
A peine monté sur mon vélo, je retrouve Geoffroy avec lequel je ferai le début du parcours. Un peu plus loin je dépasserai Julien qui n'a pas les jambes mais s'accroche. Je ne retrouverai pas de Titan avant la course à pied. Les tours en vélo se sont bien enchainés avec une ambiance digne du tour de France dans la première difficulté.
La course à pied était pour moi une inconnue, j'enchainais en effet pour la première fois un semi marathon après les 93km de vélo. Le premier tour s'est bien passé mais la suite a été plus difficile lorsque des douleurs du genou sont apparues au second passage des passerelles en bois. Ces douleurs n'ont fait qu'empirer au fil du parcours et c'est avec un genou raide et une alternance de course et de marche que j'ai fini le troisième tour. L'année prochaine, si j'ai une place, je ne cours plus dans les passages en bois, les secondes perdues se transformeront certainement en minutes gagnées. J'ai croisé Arthur 2 fois lors de cette dernière partie d'épreuve, enfin, il m'a surtout dépassé à belle allure!
A l'arrivée, je retrouve Bruno et Julien, déçu d'avoir abandonné, Arthur heureux de sa performance puis arriveront quasi main dans la main Benjamin et Jérémie, suivi de près par Geoffroy, Denis et Caroline.
L'histoire s'arrête-t-elle là? Oui pour les faits mais il reste La Question et surtout les réponses
Pourquoi avoir pris autant de temps avant de prendre la plume ou martyriser le clavier selon les images de chacun?
La première hypothèse est simple, la page blanche, aurais-je pu retrouver l'inspiration narrative que j'ai eue pour le Tri des Sharks en juin? pas certain, dès lors, pourquoi écrire?
La deuxième découle de la planification des objectifs. Après les vacances, le point d'orgue devait être Gérardmer et j'ai en effet vécu Butgenbach et La Gileppe comme de simples étapes avec de gros doutes après cette épreuve aoutienne. La natation s'y est certes bien passée mais j'ai eu l'impression de devoir me battre avec mon vélo pendant 46km. J'ai ensuite couru en me demandant comment mon vélo et moi allions pouvoir nous réconcilier avant les Vosges. Heureusement cela s'est fait assez naturellement!
Ces 2 épreuves se résumaient donc à des répétitions grandeur nature sans en profiter pleinement pour ce qu'elles ont à offrir (cadre, ambiance,...).
La troisième hypothèse, c'est celle de la première fois, sprint déjà fait, DO aussi. Pourtant c'était des premières, la natation sans combi à Butgenbach, moins de 3h pour un quart à la Gileppe,... C'est incroyable comme un objectif fixé de longue date peut occulter les petits bonheurs quotidien du triathlète. C'est en écrivant et en pensant à ceux qui étaient là que je savoure ces petits bonheur!
Oui mais pourquoi ne pas avoir écrit dès l'arrivée du XL me direz-vous! Et bien vous répondrai-je, pour développer ma quatrième et dernière réflexion (enfin je crois). A l'arrivée de ce triathlon, les émotions sont énormes: bonheur d'avoir bouclé cette épreuve dans un temps qui me semble correct pour un quarantenaire qui ne savait aligner 30 longueurs en crawl il y a un an, bonheur de retrouver les Titans, et mes proches qui m'ont soutenu (supporté) durant toute la préparation ainsi qu'au bord du chemin; les larmes ne demandaient qu'à couler au coin de l'œil, avec ou sans signal après la ligne d'arrivé; il y avait aussi un peu de frustration, un petit goût de "j'en veux plus" (genou réfractaire, temps perdu en transition,...); de la tristesse également, et oui, la saison est déjà finie pour moi!
En conclusion, en rédigeant ces lignes (ou bilan de fin de saison ou chacun l'appellera comme il veut), je me rends compte que le triathlon est un magnifique sport mais qu'il n'aurait pas la même saveur sans les Titans pour partager toutes ces émotions.